Laissez-vous conduire par un conteur qui met toute sa fougue, toute son âme, pour glorifier le plus fameux pirate de notre temps. « Le plus fameux », oui, car il est redoutable, pillant sans vergogne les navires marchands de l’empire ; et aussi, parce qu’il a su admettre une mise en échec sur un terrain qui lui est pourtant si familier, la mer, avant de vaincre par la ruse face à plus gros que lui. Et c’est pour cela que Balbuzar intrigue et passionne, car le dénouement n’est pas celui que l’on pourrait attendre ; il est bien plus complexe. Raconter Balbuzar, donc, à la manière d’un mythe populaire, avec tous les enseignements qu’il peut véhiculer.
Louis ne va pas bien. Il est français, trentenaire, musicien… Il vient de retrouver de vieilles lettres inconnues de ses aïeux, colons en Algérie.
Alors, Louis a besoin d’en parler, de se défaire de ce passé, de l’exorciser, de le questionner.
Que faire de son identité, de son histoire, de son héritage quand il découle de moments terrifiants de notre histoire commune ?
Pour Louis, nul doute que cela doit passer par la confrontation avec les actes de ses aïeux, mais aussi et surtout par la musique et par la mise en commun. Il nous invite délicatement et en musique à penser avec lui, à échanger et à regarder notre histoire ensemble.
« Depuis quelque temps, chaque mardi, Marie-Pierre vient s’occuper de son père. Ménage, repassage… Elle est belle, Marie-Pierre… Tous les yeux sont tournés vers elle quand elle fait les courses avec son père, le mardi matin. »
Ce pourrait être le récit d’un personnage ordinaire, banal. À un détail près :
« Avant, il y a de ça du temps, Marie-Pierre, son nom c’était Jean-Pierre ».
Pour garder un rapport au père, il faut alors affronter les regards, chaque mardi, à Monoprix.
Être soi-même, « telle quelle », devient alors un combat.
Pour tenter de sauver… quoi ? Une dignité peut-être.
Et l’amour aussi.
10 | 20H | Besançon |
11 | 20H | Besançon |
17 | 20H | Arc-et-Senans |
18 | 20H | Mouthier-Haute-Pierre |
21 | 20H | Dole |
22 | 20H | Lods |
23 | 20H | Saint-Vit |
24 | 20H | Oricourt |
25 | 20H | Menoux |
05 | 20H | Toulouse |
07 | 20H | Toulouse |
11 | 20H | Arbois |
12 | 20H | Bouhans-lès-Montbozon |
13 | 20H | Besançon |
14 | 20H | Montagny-les-Buxy |
15 | 20H | Chariez |
18 | 20H | Malbuisson |
19 | 20H | Montfaucon |
D’une prison haïtienne, une voix s’élève. Elle scande, dans une seule longue phrase, les malheurs du pays : pauvreté, famine, catastrophes naturelles, pouvoir corrompu, église hypocrite.
C’est un hurlement. Un cri. Un poème dramatique qui ne cherche pas l’esthétisation de la misère et de la violence politique car le poète les vit, du fond de son cachot de Port-au-Prince. Sa parole emprisonnée résonne d’autant plus qu’on l’a bafouée, empêchée, retenue. Éminemment théâtral par son oralité et son rythme, c’est un poème-partition pour un homme au souffle long, autant que pour un chœur puissant.
14 | 20H | Besançon |
15 | 20H | Besançon |
16 | 20H | Dole |
17 | 20H | Le Puley |
21 | 20H | Auxerre |
22 | 20H | La Cluse-et-Mijoux |
23 | 20H | Courchaton |
24 | 20H | Montmirey-le-Château |
28 | 20H | Nuits-Saint-Georges |
30 | 20H | Pernand-Vergelesses |
31 | 20H | Lux |
01 | 20H | Saulieu |
04 | 20H | Voray-sur-l’Ognon |
05 | 20H | Dijon |
06 | 20H | Dijon |
07 | 20H | Dijon |
08 | 20H | Dijon |
12 | 20H | Ancey |
Médée aime Jason et ira jusqu’à tuer sa propre famille pour lui permettre de s’emparer de la toison d’or. La radicalité de son amour pour lui – lui qui finira par la trahir – l’amènera à commettre un acte tout aussi radical : tuer ses propres enfants.
Jean-René Lemoine nous livre ici une version contemporaine éminemment puissante du mythe de Médée. Il y est question de Médée la « barbare », Médée l’« étrangère » ; de celle qui se fera esclave de Jason, qui se révoltera contre son joug, qui se délivrera de la soumission où elle se tenait prisonnière. Ce mythe ne nous parle-t-il pas fondamentalement de ce que sont les féminismes ?
22 | 20H | Besançon |
23 | 20H | Besançon |
24 | 20H | Villard-sur-Bienne |
25 | 20H | Conliège |
28 | 20H | Dole |
29 | 20H | Avrigney |
30 | 20H | Vézelay |
31 | 20H | Messey-sur-Grosne |
01 | 20H | Joncy |
04 | 20H | Toulouse |
06 | 20H | Toulouse |
11 | 20H | Dijon |
12 | 20H | Auxerre |
13 | 20H | Chambornay-lès-Bellevaux |
14 | 20H | Mouthier-Haute-Pierre |
15 | 20H | Liesle |
17 | 20H | Wangen |
18 | 20H | Strasbourg |
19 | 20H | Strasbourg |
20 | 20H | Besançon |
Le chevrier a de la chance : la parcelle de terrain sur laquelle il exploite son domaine est épargnée par les inondations. Autour de ce seul emplacement, tout est noyé par la pluie, les crues, les raz-de-marée ; et tout, inexorablement, s’enfonce dans le sol.
Pour retenir sa chèvre qui, comme les précédentes – il le sait – partira un jour, le chevrier cherche à convaincre. Il raconte, suggère, prêche, prouve, captive… Il manipule pour garder le contrôle, redoublant d’éloquence, d’inventivité, et même de poésie.
Il met en place un « jeu » qui paraît innocent ; maillon après maillon, il deviendra la chaîne, que la chèvre porte autour du cou.
Cette réécriture dangereuse de La Chèvre de Monsieur Seguin d’Alphonse Daudet, invite à l’exploration des rapports de domination et de soumission dans une relation à deux.
Au coeur de la nuit, sur son écran d’ordinateur, Ida ouvre une à une des fenêtres virtuelles. Alors que l’on chemine avec elle dans ce dédale de fenêtres qui semblent dialoguer les unes avec les autres, une itération nous frappe : celle d’un nom, Pierre K. Qui est ce mystérieux Pierre K ? Qui est-il pour Ida et surtout pourquoi apparaît-il en filigrane de tout ce qui advient au cours de la nuit ? Sous forme d’enquête introspective et hautement technologique, Ctrl-X nous convie dans un univers où les fantômes du passé s’incarnent dans la sphère du virtuel. Ctrl-X interroge la question du lien au travers d’une héroïne sujette à des pulsions d’une grande intensité.
Vous savez comment ils font à Givors? Comme ils veulent. Et si c’était aussi simple? C’est bien ce qu’aimeraient les deux personnages de cette histoire : un jeune comédien qui travaille pour obtenir ce qu’il veut, et son patron, qui a travaillé pour obtenir le café qu’il a toujours voulu. Pourtant, les deux n’ont pas ce qu’ils veulent réellement. Le jeune comédien n’a pas de public, et le patron n’a pas de clients. Pas si simple de faire comme à Givors.
Peut-être qu’un public dans le café pourrait les aider?
Elle rentre chez elle endeuillée. Dans une valise récupérée chez sa grand-mère défunte, elle découvre des dentelles et un secret. Elise Rodriguez écrit le texte à la suite de la disparition de ses deux grands-mères. Elle est frappée par les jeux de miroirs entre elles-trois et se reconnaît aussi bien dans les confidences intimes de l’une, que dans les silences mystérieux de l’autre. D’un personnage, plusieurs voix surgissent pour parler de désir, de doutes, d’amour, de jalousie.Voix de femmes passionnées, voix plurielles, secrètes parfois opposées, souvent en écho duquel émane une beauté qui dépasse toute morale
Un couple joue, se joue, se déjoue et se prend au jeu d’une relation clandestine…Descente infernale sous l’emprise du fantasme… Ils perdent progressivement tout contrôle.
Sapiosexuels à outrance, leur cérébralité exacerbée les fait plonger au plus profond d’un jeu érotique dangereux.
Qu’est-ce qui est vrai ? Et…où ce jeu les mènera-t-il ?
Comédie de caractère à la dimension poétique, Tartuffe est une pièce à plusieurs niveaux.
Le parti pris d’incarner dix personnages à seulement deux comédiens apporte à cette œuvre un rythme effréné, marqué par les apparitions quasi magiques et instantanées de chaque protagoniste.
Tremplin jeune artiste
Les Manières est le portrait d’un garçon « efféminé », qui n’a jamais fait le choix de l’être et ignore les causes de ce qu’il est.
Prisonnier de son propre corps. Dominé par ses manières. Il va grandir face à l’impuissance de ses parents devant le « monstre » qu’ils ont créé.
Dans un monde où les valeurs masculines sont les plus importantes…
Avant de s’insurger contre le monde de son enfance, c’est le monde de son enfance qui s’est insurgé contre lui.
Tremplin jeune artiste
Savez-vous ce qu’est un joueur ? Rongé par l’insatisfaction et l’ennui de son existence, Alexeï Ivanovitch, professeur de lettres à l’ambition enrayée et aux idéaux incertains, croit voir son salut lorsqu’il rencontre par hasard Polina, marginale instinctive et révoltée.
Fuyant le luxe et la tranquillité de sa classe, celle-ci vit au hasard d’un dé qu’elle consulte au-devant de la moindre décision, lui intimant alors son action et son comportement.
Fasciné, Alexeï tombe doublement dans l’esclavage du dé et de sa passion pour Polina jusqu’à ce que l’un ou l’autre ne le perde tout-à-fait…
Dans une ambiance de fête foraine, les portes claquent, les tombeaux s’ouvrent et se referment sur ces quatre Figure.S. Hamlet, Macbeth, Richard III et Lear reviennent du pays des morts pour nous parler du pouvoir, de l’amour et de la folie…
Émergence
Comment concilier ses rêves les plus fous et ses désirs les plus concrets ? C’est LA question du nouveau roman de Sarah G « La Pensée Magique ».
Mais au moment de conclure son brillant dernier chapitre, elle découvre que des pans entiers de son livre ont déjà été écrit ! C’est un anachronique plagiat pour lequel elle portera plainte.
Une relecture de Don Quichotte au féminin.
Tremplin jeune artiste
« Que ne donnerait-on pas pour devenir un être civilisé, un homme qui a goûté aux plus subtils raffinements du vice… » George Orwell
Un homme à la rue. Dans sa main : la poignée d’une porte. Elle le ramènera peut-être chez lui, dans la vie qu’il menait avant. De l’autre côté.
La Dèche ou le périple dans les bas-fonds d’un homme sans repères et les rencontres surprenantes qu’il y fait.
Un musicien et une écrivaine se retrouvent et tirent au sort parmi un grand ensemble de textes comiques lesquels seront lus ce soir. Chaque soir les textes changent, la seule variable est leur thématiques : les rapports d’oppressions entre personnes opprimées, et le fait que le musicien va devoir improviser en direct la musique.
Émergence
« Rien de ce qui est humain n’est honteux » Tennessee Williams
Je veux vous parler de deux couples mariés. Des gens formidables. Ils ont vécu ensemble cinquante-deux ans. Cinquante-deux ans ! Ensemble tout le temps.
Une vie très bien remplie. Une vie pleine ! Un très bel amour.
« Aujourd’hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. »
Tout repose sur cette première phrase.
Cet incipit intriguant nous plonge d’emblée dans le monde étrange du personnage central.
Meursault ne pleure pas à l’enterrement de sa mère.
Il passe alors pour étranger au monde qui l’entoure, être sans émotion, non conforme.
Lors d’une altercation, malgré son apparente indifférence, il protège son voisin et sous la présence étourdissante du soleil, il tue un parfait inconnu, arabe.
Le procès s’ouvre alors.
Couché là, devant vous, un chien – peut-être un homme jouant à être un chien ?- s’adresse à vous, il parle, recherche sa pensée au milieu de sa couche.
Sans le savoir son temps est compté.
La futilité de sa vie pourrait bien se finir plus tôt que prévu mais en attendant, les sens affûtés et toujours prêt à gober ce qui passe devant lui, il jouit du présent et philosophe en attendant la mort.
De Harold Pinter / Proposé par la Cie Voraces se reporter à la programmation ANTENNE 31 pour plus d’infos
Tremplin jeune artiste
Un chirurgien qui arrache les âmes en peine et en greffe de nouvelles prélevées sur des cadavres, débarrassées dit-il des tourments de leur ancien propriétaire.
Un personnage, qui pourrait être n’importe qui, en dehors du temps, un humain, enfermé volontaire.
Un petit humain, seul, qui tâte les bords de son cadre, se heurte aux parois, se débat avec et contre lui-même jusqu’à ce qu’une autre voix que la sienne émane de son propre corps par sa propre bouche et lui raconte une autre histoire ; miroir au reflet autonome, une confession, celle d’une âme étrangère.