Papa, Maman , Pierre et Sophie est un conte cruel mettant en scène les 4 membres d’une famille. Papa aime prendre la route, Maman a une santé fragile, Sophie enchaîne les bêtises et Pierre est un garçon très sage, toujours absorbé dans les livres.
Les relations sont sexualisées, et on peut qualifier le climat d’incestuel.
Par une chaude journée d’été, d’une poupée de cire qui fond à des roulades dans les orties, d’une course avec l’horizon à une tragique sortie de route, cette « famille exemplaire clame avec rage que tout fait mal, tout le temps, et qu’à cela comme à tout, on s’accoutume. »
Ou pas.
Une pièce inspirée par les romans de la Comtesse de Ségur (1858) et l’histoire de Pierre Rivière, paysan matricide (1835).
Après plusieurs jours d’absence au monde, un jeune homme sort progressivement d’un long sommeil qui a toutes les apparences d’un coma. Depuis sa chambre d’hôpital, il reprend conscience de ce qui l’entoure ; il redécouvre son corps et ses sensations : il réalise. Petit à petit, il va faire un chemin qui le conduit à une véritable renaissance
En 1992, alors qu’il compose ce récit, Jean-Luc Lagarce se sait atteint du Sida depuis plusieurs années déjà, comme il en témoigne dans les pages de son Journal. Il y raconte la maladie, la peur, les hospitalisations, les derniers instants… L’Apprentissage, au contraire, tient du sursaut : le récit est celui d’un réveil, presque d’une naissance, avec son lot de découvertes. Une façon de dire comment la vie nous emporte dans son flot. S’apercevoir qu’en lui cherchant un sens, nous n’y comprenons pas grand-chose ; qu’elle est belle autant que terrible et cruelle.
Un portrait de Jean-Luc Lagarce, aussi bien qu’une plongée dans l’univers de son écriture.
Helmut Newton erre dans les beaux quartiers de Paris, Monte-Carlo ou Los Angeles, à la manière d’un touriste armé d’une super-caméra. D’un touriste, il n’a que l’allure, ses photographies sont réputées ultra sophistiquées ; du décor au choix du mannequin, rien n’est laissé au hasard. Son attitude goguenarde masque son caractère obsessionnel pour les belles femmes, le luxe et le sexe. Il a le mode opératoire d’un criminel consciencieux ayant une connaissance solide du terrain.
Tout ceci est la narration sous-jacente d’un film documentaire consacré à Helmut Newton. Au coeur d’un dispositif d’écoute, l’Oreille prend en filature les personnages du documentaire. Les faisant témoigner par sa bouche, il apprend leur langage, se fond dans cet univers d’apparences, de séduction et de sensualité.
Oublie-moi. déambule parmi les chemins sinueux de nos illusions. Celles qui nous portent, comme celles qui nous perdent. Perdre le fil de l’histoire, ne plus savoir ce qui est vrai – car tout l’est si l’on y croit : tel est le labyrinthe dans lequel se trouve cet homme en quête d’une femme disparue. Sa femme, perdue dans un silence insoutenable… Mais quelque chose a raturé son cerveau et l’empêche de se souvenir comment et pourquoi l’être aimé a disparu. Chaque souvenir qui voudra bien refaire surface fera émerger un regard qu’il a porté sur sa réalité. Un regard qu’il n’aurait peut-être jamais dû poser… Ce seul en scène s’inspire librement du mythe d’Orphée et Eurydice pour interroger le regard et les eaux troubles de l’oubli avec tendresse et humour.
Un homme, seul, hanté par des voix imprécises, mène une enquête obsessionnelle. Il collecte des traces, sonores ou mnésiques, plus ou moins documentées, mais disséquées et répertoriées avec soin… pour recomposer quoi? Le puzzle de son passé? Un récit fondateur? Sa propre identité? Sait-il seulement ce qu’il cherche avec une telle ferveur? Il cherche.
La quête du fils – ou du père – qu’il a, a eu, aurait, est, était, serait, l’empêche d’aller vers la seule chose qu’il vise pourtant : un avenir lumineux, campé sur des racines solides. La base est incertaine… tout flanche. Mais il poursuit, tenace, incapable de renoncer au besoin de comprendre, à la soif de savoir, au plaisir minutieux de collecter d’infimes détails qui, c’est certain, composent sa vérité profonde.
Anne-Laure Sanchez, comédienne seule en scène, nous conte avec simplicité ces trois histoires fascinantes.
Ces trois contes parlent d’oiseaux; dans l’univers symbolique, les oiseaux représentent la subtilité, la légèreté, le lien entre le ciel et la terre. C’est ce fil qui est tissé dans l’évolution narrative de ces textes.
Ici rien n’est représenté et pourtant tout existe par la puissance de la parole et de l’évocation : l’imaginaire se construit collectivement entre conteuse et son public.
Voici un spectacle dépouillé dans sa forme et infiniment riche par les aventures initiatiques qu’il nous fait traverser. « Ce sera comme quand nous étions fixes autour du feu et que nous voyagions dans des royaumes lointains, suspendus aux lèvres du conteur… »
Un abri, au milieu d’une lande désertique. D’un côté la grande ville, de l’autre, une région délaissée et interdite, un no man’s land … L’’égal vit là, dans l’abri. Il enregistre les mesures atmosphériques et calcule les niveaux de radiations en provenance de l’étrange territoire. Il observe, il veille : c’est son rôle. Il attend la venue de quelqu’un, un jour, pour le relever de son poste. Le double atterrit là, au hasard d’une longue errance. Il a fui, hors de la ville. La rencontre de ces deux figures : ça discute, mais ne se dispute jamais. Car c’est toujours vers et avec l’autre que la pensée se cherche. Pour (se) construire, (se) déconstruire ; préciser, toujours. Et cette zone en quarantaine? Terrain vague ? Décombres d’une ancienne ville, abandonnée des habitants ? Plus rien, personne ; même les animaux auraient disparu. Seule la végétation, peut-être, aurait pu s’emparer des ruines… Pourquoi ne pas essayer d’en franchir le seuil ? Et tenter de s’y trouver ensemble ? Quitte à s’y perdre ? Y disparaître ?
Sept secondes-In God we trust raconte l’absurde quotidien d’un bombardier américain et la banalité du mal. Ce bombardier largue des bombes comme un adolescent passant ses journées devant sa console de jeux vidéo. Au même moment, dans le fond des États-Unis, sa famille, fière de leur père, leur héros, prépare un pique-nique et s’empiffre de donuts. Leur héros croit en la mission civilisatrice de la guerre et remercie Dieu chaque jour de combattre du bon côté.
17 | 20H | Dijon |
18 | 20H | Dijon |
19 | 20H | Dijon |
20 | 20H | Dijon |
27 | 20H | Mouthier-Haute-Pierre |
28 | 20H | Gredisans |
02 | 20H | Besançon |
03 | 20H | Besançon |
05 | 19H | Montagny-lès-Buxy |
06 | 20H | Lux |
07 | 20H | La Cluse-et-Mijoux |
08 | 20H | Saint-Claude |
12 | 18H | Arc-et-Senans |
13 | 20H | Montmirey-le-Château |
14 | 20H | Chambornay-lès-Bellevaux |
15 | 20H | Besançon |
20 | 20H | Pernand-Vergelesses |
Dans une mise en abyme de la vie de l’une des plus grandes autrices néo-zélandaises, Lionel Armand interroge le désir de transmettre et la nécessité de laisser une trace de notre existence.
Un homme, saisi par l’intensité du froid, après qu’il est allé se perdre dans la montagne. Il trace une piste dans la neige pour avancer avant la nuit. Comme unique compagnon : un chien obéissant qui marche dans ses pas. À distance, promesse d’une rencontre possible – ou pas –, à venir : un loup qui les suit en secret, dans le silence et la discrétion que lui impose sa nature. Un récit à plusieurs voix – on pourrait dire « voies » – comme dessinées dans la neige et dans les évènements.
L’écriture envisage – un peu à la manière du regard posé dans un kaléidoscope – la question de l’animal, comme territoire de fuite et d’emprunts ; de la métamorphose, comme mise en jeu de possibles, et comme le déploiement de nouvelles manières d’exister, plus souples et fluctuante.
Livrés dès leur plus jeune âge à la rue, deux jeunes adultes ayant appris à se débrouiller en complète autonomie, font le récit de leurs années passées. Comment la rue, qui les a hébergés durant plusieurs mois, est devenue leur foyer. Ils ont vécu leur vie, voguant au gré de petits jobs assurant leur survie ; plongeur, artisan, musicien… Jusqu’à trouver ce qui les faisait vibrer. Ils ont appris à vivre d’amour. L’amour de la vie, l’amour de l’art, l’amour de l’humain. Ils emmènent leurs bagages sur scène, contant la manière dont ils se sont rencontrés et ce qu’ils ont fait pour apprendre à devenir eux-mêmes. Malgré des personnalités très opposées, un désir de partager ces expériences de vie brûle en eux.
Besançon 19, 20, 21 mai 20h
Midch. Fanch. Un trafic. Un road-trip à l’arrêt.
Fanch vient de s’acheter un Trafic, Master 1, Boxer 2.5 TD, VW T5 TDi, Transporter T3. Il ne peut plus faire marche arrière, maintenant, il va faire le tour du monde, changer de vie, tout plaquer pour vivre uniquement en camion. Mais changer de vie n’est pas simple, et ce qui devait sonner comme un grand départ se transforme en voyage arrêté, à l’arrière d’un garage, et les deux compagnons se réunissent régulièrement pour parler de tout, de rien, d’amour, de femmes, de mariage et d’avenir. Entre deux bières, au travers de leurs jeux, Midch et Fanch livrent un témoignage sur le danger de l’immobilisme, sur la peur de changer de vie.
MIDCH. Fanch, si tu pars en camion tu reviendras des fois ? FANCH. T’inquiète, j’ai toute ma vie ici, et toi aussi tu viendras. On se rancardera sur des parkings de supermarché, à New-York, à San-Francisco, sur un parking à Sao Paulo, à Kyoto, un jour on se retrouvera sur un parking à Boulogne-sur-mer, ce soir juste derrière, sur le parking du SUPER U.
Besançon 09, 10, 11 juin 20h
Un homme, pris d’une angoisse diffuse qui lui agite le corps et retourne l’esprit, tente de mettre des mots sur son état, d’en faire un poème. Dans la touffe d’herbe à côté, des insectes se perdent en remuant leurs antennes et attisent l’anxiété de l’homme. À la crise existentielle et aux fantasmes macabres se superposent alors dans la confusion, les visions d’une nature terrifiante.
Le spectacle emprunte son titre et une partie de son texte dans La Peur, nouvelle d’Anton Tchekhov. Quand je suis couché dans l’herbe cherche à se saisir de cette angoisse, afin de la rêver ou plutôt la cauchemarder pour peut-être y trouver une vérité.
Besançon 17,18, 19 juin 20h
J’ai jamais pu compter que sur mes doigts. J’ai jamais fait la vaisselle. J’ai jamais menti. Tirer les fils de la mémoire. Des fragments imparfaits, morcelés, enfouis. La danse des souvenirs qui s’estompent, disparaissent, resurgissent.
En terme de torture, l’humain fait preuve de beaucoup d’imagination. Entre supplices, souffrance physique et psychologique, plaisir, honte et culpabilité, petite visite guidée d’une autruche égarée dans un musée des horreurs, quelque part entre le bien et le mal.
Comment pardonner, comment se faire pardonner ? Entre plaidoiries et récits de l’accusé, c’est à un entremêlement d’histoires que le public est invité à voir, à entendre parfois, à imaginer surtout. Mais peut-on vraiment affronter sa propre monstruosité ?
Spectacle musical qui danse la perte, le déni, l’acceptation. La perte, de quelqu’un. une paire de ciseaux. Se construit un mythe autour de la disparition. Une explication fantastique, magique un petit gnome voleur. Comment justifier, expliquer la perte ?
Lorsqu’on aime comme on n’a jamais aimé, peut-on le dire comme on l’a déjà dit ?
Ce spectacle-ovni totalement hybride, voyageant à travers les formes et les esthétiques,
interroge la manière de dire l’amour.
L’artiste face à sa peur de la page blanche, prié de se renouveler sans cesse mais de citer ses références. Créer une pièce de théâtre et la voir s’envoler puis battre des ailes en vain. L’artiste est un être humain qui cherche sa place dans ce monde, tout simplement.
Depuis leur rencontre en 2017, Emma et Benedicta ont organisé huit ‘clitoris partyz’, pour sensibiliser sur cet organe, l’excision, la prostitution forcée, les viols… elles vous racontent tout ça et bien plus avec des sourires et des larmes.